Le nouveau sélectionneur national doit marquer davantage son territoire
On jouera la Libye pour le compte des éliminatoires du Chan. Un match pas du tout facile connaissant le profil des joueurs libyens et ce qu’ils peuvent réserver comme surprise. Ce qui nous intéresse, c’est de voir l’attitude de Mondher Kebaïer, qui tente de marquer son territoire autant que possible. L’homme qui emmène la sélection A n’est pas l’homme qui fait l’unanimité autour de lui. Cette fois, il n’aura pas l’appui des expatriés. Il composera avec les locaux, qui ne sont pas majoritaires en sélection A ces dernières années. Kebaïer affirme que la sélection des locaux est la clef d’entrée pour la sélection A en s’adressant à ses joueurs avant de jouer le match de Libye. Il le dit parce que la motivation n’est pas la même, et parce que les joueurs locaux de qualité se font rares. Mais pour Kebaïer lui-même, c’est un test très significatif. Ses deux premiers étaient amicaux, et c’est maintenant que les choses sérieuses commencent pour Kebaïer.
L’académicien, l’entraîneur qui a entraîné les grands clubs, celui qui a débarqué contre toute attente à la tête de l’équipe nationale, est (et sera) sous la loupe de tout le monde : le président de la FTF, le public, les médias, les joueurs eux-mêmes. Le match de ce soir est son vrai départ, l’officiel et celui qui compte le plus. Il n’a pas été gâté avec un adversaire coriace qui «aime» défier l’équipe de Tunisie. Kebaïer ne peut pas rater son premier test officiel. Il n’aura pas beaucoup de gens qui vont le défendre. C’est ça le destin d’un sélectionneur national local!